Ça ne vous aura pas échappé, il faut chaud et même très chaud ! En effet, cette année la canicule touche toute la France. Si nous endurons tous de la chaleur excessive, agriculteurs, éleveurs et bétails en souffrent particulièrement. Sans pluie, l’herbe jaunit. Si l’herbe n’est pas verte, les vaches ne sont pas dehors à pâturer. Les bovins suffoquent !

Cette situation met à mal les agriculteurs qui subissent déjà les prix très élevés des fourrages. Ainsi, la production de lait risque de pâtir de la canicule.

Ce lundi 8 août, la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), Christiane Lambert, a déclaré sur RTL : « Il y a déjà sur le premier semestre une baisse de la production laitière en France de 1,4 % ». Yannick Fialip, président de la commission économique de la FNSEA, a avancé que : « dans les mois qui viennent, on va avoir une pénurie de lait en France ».

Des pénuries en hausse dans les supermarchés

Huile de tournesol, moutarde, ou encore canard. Depuis quelques mois, la liste des produits en pénurie ne cesse de s’allonger. Ces pénuries sont-elles si dramatiques qu’on nous le fait croire ?

Pour les mesurer, l’institut d’études NielsenIQ a créé un baromètre mensuel établissant le niveau de ruptures en magasins. Plusieurs informations sont déjà ressorties de la période d’étude allant de la mi-juin à la mi-juillet.

Le constat est sans appel, les pénuries sont en hausse. Les consommateurs ne sont pas les seuls à être impactés par la situation puisqu’elle représente une perte de 3,9 milliards d’euros bruts pour les hypermarchés et supermarchés.

Le prix du lait en passe d’exploser 

Dans les mois à venir, la hausse des dépenses côté éleveurs et agriculteurs devrait se répercuter sur les prix du lait. Doit-on craindre de ne plus trouver de lait prochainement en grandes surfaces ?

Ce lundi, Christiane Lambert, présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), a répondu aux questions de France Info. « Est-ce qu’on en trouvera assez ? Tout dépendra de la façon dont va se dérouler le pic de sécheresse. Mais je demande que les distributeurs jouent le jeu, qu’ils augmentent les prix de nos produits. En Allemagne, le lait coûte plus d’un euro, contre 74 à 78 centimes en France » a-t-elle déclaré.

De son côté, Pascal Lerousseau, président de la chambre d’agriculture de la Creuse a annoncé au micro de France Bleu que « dans les supermarchés, il y aura des rayons qui vont être vides et cela va être plus compliqué pour le consommateur de trouver de la nourriture ».