Minage de la cryptomonnaie en arrêt : l’Iran coupe l’électricité
Le gouvernement iranien annonce son intention de suspendre l'alimentation électrique aux entreprises légales de minage de crypto-monnaies dès juillet.
Avec la guerre en Ukraine, la gestion énergétique est devenue un vraie sujet d’actualité dans le monde et notamment en Iran. Dans ce pays, le gouvernement a décidé de couper l’alimentation aux multiples serveurs pour le minage de crypto-monnaies. Des mesures restrictives ont été prises contre les serveurs de crypto-monnaies illégaux. Mais cette fois les coupures de courant impliquent aussi des centaines d’unités informatiques ayant reçu l’approbation du gouvernement iranien. La réduction, voire la suspension de l’alimentation électrique a pris effet le 22 juin 2022.
Une consommation électrique du minage indexée
En janvier dernier, le gouvernement iranien a accordé des licences officielles à près de 1 000 organisations de minage pour qu’elles continuent d’opérer. En effet, 118 pools de mining sont actuellement actifs dans le pays. Et, selon le Cambridge Bitcoin Electricity Consumption Index, l’Iran aura un taux de hashrate BTC d’environ 0,12 %, suite à une forte baisse d’activité dans la région.
Certains mineurs ont en effet quitté le pays après d’importantes pénuries d’électricité survenues à l’été 2021. Bien avant cela, selon CNBC l’Iran figurait dans le top 10 des plus grands mineurs, avec 4,5 % de bitcoins minés.
Le porte-parole du ministère iranien de l’énergie, Rajabi Mashhadi, a déclaré cette semaine que l’électricité de toutes les entreprises de mining serait suspendue en début juillet. Ce verdict est justifié par le constat d’une coupure de courant imminente sur le réseau.
D’après le gouvernement Iranien, la consommation d’électricité du pays a récemment atteint un niveau record de 62 500 MW. Craignant ainsi que la demande ne dépasse les 63 000 gigawatts critiques, le pays a donc opté pour une suspension d’énergie électrique aux différentes entreprises légales de mining.
Une pénurie de ressource en cause
Le réseau électrique iranien n’est pas au top ! Premièrement, le résultat escompté n’a pas été atteint cette année. Alors que le ministère de l’énergie espérait une forte croissance de 3,5 gigawatts dans ses installations, seulement 1,2 GW ont pu être produits.
Cependant, il y a quelques années, l’Iran a choisi de subventionner sa production d’électricité. Cela a permis au pays de proposer un moment donné des prix particulièrement attractifs. Par contre, ces modifications tarifaires ne sont plus valides selon le communiqué du gouvernement iranien.
De plus, l’Iran est toujours soumis à des sanctions internationales pour avoir poursuivi des ambitions nucléaires illégales en vertu du droit international. De ce fait, le pays ne bénéficie plus des investissements internationaux qui lui permettent le maintien de sa capacité de production électrique et de gaz naturel.
Compte tenu de l’envolée de la demande d’entretien de son réseau électrique, l’Iran n’envisage pas une révision de sa politique de subvention. Elle préfère encore miser sur la baisse tarifaire de cette ressource alors que la demande continue de croître.