Aussi étonnant que ce la puisse paraître en cette période d’inflation record, les supermarchés vont devoir mettre un terme aux super promotions. Les sénateurs et députés se sont mis d’accord sur une loi sur les relations entre supermarchés et fournisseurs. Ainsi, les prix des produits d’hygiène et beauté vont être encadrés.

Vous ne verrez plus « un produit acheté, un offert », « -70 % »… Toutes les promotions des produits non alimentaire sont vouées à disparaître. Les promotions ne pourront plus dépasser 34 %. Selon les parlementaires : « les promos chocs sont destructrices de valeur pour des centaines de PME françaises. »

Les supermarchés contre cette mesure

Les supermarchés ne sont pas ravis de cette nouvelle réglementation, encore moins les consommateurs. « Nous sommes contre l’encadrement des promos sur les produits d’hygiène, mais nous ne sommes pas écoutés. D’un côté, on nous demande de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs avec des programmes anti-inflation et de l’autre, il faut réduire les promotions ! C’est totalement incohérent », estime Thierry Cotillard, président d’Intermarché.

« C’est une folie ! D’un côté, on nous demande un trimestre anti-inflation dans lequel nous nous sommes engagés immédiatement. De l’autre, le Parlement vote une loi qui limite les promotions, entre autres aberrations. Triste victoire des multinationales », ajoute Dominique Schleder, président de Système U.

Un texte de loi controversé

Pour les patrons de la grande distribution, cette mesure ne vise qu’une fois de plus à prendre les Français à la gorge, « frapper les Français les plus en difficulté, en accroissant sans aucune raison les marges des quelques géants du secteur. »

« Cette loi n’aura ainsi qu’une finalité : permettre à quelques grands industriels, le plus souvent étrangers, qui détiennent la grande majorité des parts de marché, d’augmenter leurs marges, déjà scandaleuses, dans la situation inflationniste que nous connaissons. »

Une ultime lecture du texte de loi est prévue pour le 21 mars. Croisons les doigts pour les consommateurs qui n’ont déjà pas la vie facile ! Le pouvoir d’achat ne s’est jamais porté aussi mal. Pour beaucoup, le moment est on ne peut plus mal choisi pour faire entrer en vigueur une telle loi.